top of page

CODES DESSINÉS : NOTATIONS URBAINES, ÉCRITURES INTIMES

group show, 27 > 30.03.2025, cur. Joana P.R. Neves

collections CNAP et FRAC Picardie

Drawing Now Paris, Carreau du Temple, Paris, FR

Communiqué de presse (PDF)

 

La notation est l’action de représenter à l’aide de signes ; on y a recours lorsque le langage verbal ne convient pas. Les mathématiques, la physique, la danse, la phonétique sont autant de champs qui emploient des notations aussi belles que mystérieuses pour ceux qui ne maîtrisent pas leurs codes. Dans le domaine des sciences, il s’agit plutôt de calculs ; dans celui des arts performatifs, la notation représente souvent le mouvement physique ou même sonore.

En revanche, à un niveau personnel, les écritures codées sont souvent secrètes. Les adolescent·x·e·s inventent des écritures confidentielles forgeant ainsi des communications fortuites. La communauté queer a souvent employé des symboles pour communiquer ou se définir. À l’ère de l’écriture inclusive, force est de constater que le langage n’est pas toujours à la hauteur de nos désirs. Le dessin revisite donc l’écriture, créant des notations ou les réinterprétant, pour lever le voile sur un monde possible.

 

Les artistes s’emparent souvent de la notation pour la réinventer, se concentrant sur son potentiel poético-visuel, voire même révolutionnaire. Jacques Villeglé a créé son « Alphabet Socio-Politique » (entamé en 1969) s’inspirant de notations urbaines, de graffitis et de symboles de révolte amalgamés. En revanche, nous pouvons aussi revisiter certaines œuvres dites abstraites comme de la notation. Celle-ci devient aussi un outil pour apprécier des œuvres différemment.

L’exposition s’appuie sur la collection d’arts graphiques du Cnap. Elle met en lumière, autour des figures tutélaires de Ben, Villeglé ou Rosemarie Castoro, des artistes de plus jeunes générations dont le travail s’inscrit aux limites de l’écriture, du dessin, de la peinture, de la culture visuelle urbaine ou encore de la poésie. Issues de la collection du Cnap, sont ainsi présentées les œuvres d’Oliver Beer, Ben, Jean-François Bory, George Brecht, Werner Büttner, Carolyn Carlson, Rosemarie Castoro, Henri Cueco, Bernard Heidsieck, Lee Ufan, Violaine Lochu, Marie Morel, Michel Paysant, Henrik Plenge Jakobsen, Marie Ponchelet, Elisa Tan, Pascale Marthine Tayou, Jacques Villeglé et Lawrence Weiner.

Les œuvres de Pierre Buraglio, Jiri Georg Dokoupil, Gabriel Folli, Matt Mullican et Cy Twombly, provenant de la collection du Frac Picardie, complètent cette exposition.

Œuvre exposée : IMPROVISATION 005 (L'ESTHÉTISATION DU MONDE), 2020, techniques mixtes sur papier, 100 x 75 cm. Collection FRAC Picardie

bottom of page